THE SUPER DIMENSION FORTRESS MACROSS

La saga Macross a débuté en 1982 avec la première série The Super Dimension Fortress Macross, œuvre emblématique de la saga mais aussi de l’animation Japonaise. Imaginée à l’origine comme une série semi-parodique du genre “mécha réaliste” intitulée Battle City Megaroad, le ton changea radicalement au fil de la création effective de la série pour virer plus vers le space opera. Prévue à l’origine pour durer 48 épisodes, une perte de sponsor réduisit le nombre d’épisodes à 24… jusqu’à ce que le carton surprise amène Big West à accroître le nombre à 36 épisodes après seulement trois épisodes de diffusés !

Si la série fut avant tout un travail collaboratif du Studio NUE, son créateur reconnu reste le talentueux Shôji KAWAMORI (connu plus récemment pour avoir créé des séries comme Escaflowne, AquarionAKB0048 ou Junchiki no Pandora/Last Hope) également mécha-designer de la série et créateur du chasseur transformable Valkyrie qui est l’une des bases de cette saga et l’un de ses symboles les plus emblématiques.

Bien que le Studio NUE était essentiellement constitué de novices à l’époque (dont le non moins talentueux Haruhiko MIKIMOTO qui fut le Character Designer attitré de Macross pendant longtemps) c’est le vétéran Noburo ISHIGURO qui en assurera la réalisation. Habitué aux sagas spatiales (il fut le réalisateur des trois séries de la mythique licence Space Battleship Yamato et plus tard du non moins mythique Legend of the Galactic Heroes), il n’est sans doute pas étranger au côté odyssée spatiale de cette première série. Et comment ne pas citer non plus les magnifiques musiques du regretté Kentarô HANEDA (qui signera un an plus tard les musiques de The Superdimension Century Orguss du même Studio NUE mais qui est surtout connu par chez nous pour son travail sur Space Adventure Cobra) ?

Mais cette série posera surtout les bases de ce qui portera toujours la saga Macross au fil des ans : méchas, amour et chanson – ces trois ingrédients sont un peu la sainte trinité de la licence Macross et continuent à la caractériser à ce jour. Le dosage peut varier, mais ils sont toujours bel et bien présents comme éléments centraux de chaque production. En terme de chansons, Macross fut même un véritable précurseur dans l’industrie japonaise en associant aussi directement et intimement idole, animation et marketing, propulsant ainsi la toute jeune Mari Iijima au rang de star. Si on avait déjà vu quelques fois des idoles être utilisées sur des animes, c’est la première fois qu’une série servit ainsi de tremplin à une carrière de chanteuse… une procédé encore associé aux séries modernes de Macross où des castings gigantesques sont lancés pour trouver la nouvelle idole de l’histoire !

Il y a aussi souvent ce réflexe de vouloir comparer la saga Macross à ce que beaucoup perçoivent comme son concurrent direct : Mobile Suit Gundam – mais il faut avouer qu’en vérité les deux sagas ne sauraient être plus différentes en dehors de leur utilisation du mécha comme arme conventionnelle. Dans un sens j’ai toujours trouvé que les deux étaient radicalement opposé dans leur approche, là où Gundam serait souvent plus cérébral et orienté sur le côté politique et les manipulations que cela entraîne, Macross reste toujours plus porté sur l’émotion et les personnages – portant souvent tout autre considérations au second plan, parfois il faut l’avouer au détriment de la trame narrative.

Si la réalisation technique de cette première série a très mal vieilli en dehors de quelques perles ci et là (dont le mythique épisode 27 marquant la fin de la guerre), elle n’en reste pas moins un classique du genre.

Malheureusement on connaît surtout en France Macross via sa version Robotech… qui non content de massacrer la série en l’associant à deux autres productions sans rapport, en trahit surtout complètement l’esprit.

Mais ce sera le sujet d’un autre post…

Design a site like this with WordPress.com
Get started