• Bienvenue sur Macross France !

    Bienvenue sur la page décidée au groupe Macross France.

    Macross France est une communauté lancée en Avril 2021 suite à l’annonce du déblocage des droits de licence Macross suite à l’accord passé entre Big West et Harmony Gold.

    A l’occasion de lancement j’ai écris de longues présentations de chaque séries, et je me suis dis qu’au lieu de les laisser limitées à Facebook, il serait utilise de les présenter sur une page web plus facilement accessible au lieu de les laisser cantonner en privé.

    N’étant pas web designer, je m’excuse également pour la présentation très sommaire de cette page WordPress. (Si quelqu’un est volontaire pour améliorer le visuel, je suis open :D)

    Pour les intéressés par notre petite communauté (qui espérons le grandira à l’avenir avec la venue de productions en France) voici les liens concernés

    Page Macross France :
    https://www.facebook.com/MacrossFrance/

    Groupe Macross France :
    https://www.facebook.com/MacrossFrance/groups

    Communauté Twitter :
    https://twitter.com/i/communities/1520476170910900224

    Politesse et savoir vivre sont évidemment la règle d’or pour tous, chacun à sa conception et préférences pour Macross, tachez donc de respectez ceux qui auront des appréciations différentes des diverses oeuvres de la saga Macross ^^

  • DE MACROSS A ROBOTECH

    Si les circonstances menant à la création de Robotech sont globalement connus, le détail des différences entre The Superdimension Fortress Macross et Robotech : The Macross Saga l’est par contre beaucoup moins. Pire que ça même, il y a même souvent un amalgame entre les deux séries auprès du public français où une majorité de gens semblent considérer que la première série de Robotech c’est « à peu de choses près » Macross en version doublée.

    Un amalgame par ailleurs largement appuyé par les quelques articles fait sur le sujet au fil des décennies, où Macross est généralement présenté comme la série la moins modifiée, mais également par certaines sorties officielles comme le fait d’avoir présenté Do You Remember Love? comme Robotech : Macross Le Film (une caractéristique spécifique au marché français !) lors de sa sortie en VHS ou l’utilisation de musiques de Macross sur les DVD bien officiels de Robotech de Déclic Image qui en profitait aussi pour inclure une correspondance des noms Japonais.

    De ce fait cet amalgame continue à rester bien ancré dans l’inconscient collectif qui voit en Robotech une simple version adaptée de Macross. Mais rien ne saurait plus s’éloigner de la vérité.

    Tout le monde ou presque connaît les grandes lignes des changements : les musiques du regretté Kentarô HANEDA (Cobra, Orguss) ont été remplacées par des compositions plus “synthé” (bien que somme toute réussies) d’Ulpio MINUCCI et la Protoculture, élément central et essentiel de tout l’univers Macross, a été transformée en “source d’énergie”. Mais peu de gens semblent réaliser que ce n’est que l’arbre qui cache la forêt et que les changements effectués à Macross lors de sa “transition” en Robotech sont bien plus profonds et insidieux qu’ils n’y paraissent et vont jusqu’à entacher l’esprit même de l’œuvre originale.

    Le meilleur moyen de définir Robotech serait le décrire comme une version américanisée à l’extrême de Macross avec tout ce que ça induit de pire.

    Dans les grandes lignes la trame est bien entendu identique vu qu’elle suit les épisodes originaux… mais ce ne serait pas si exagéré que ça de dire que ça s’arrête là en termes de similitudes. Quand on compare les deux, difficile de ne pas remarquer immédiatement les changements au niveau des dialogues. La première chose qui frappe en fait, c’est à quel point il y a plus de dialogue dans Robotech. Dès qu’il y a un personnage dans un plan et qu’on ne voit pas son visage, on peut être sûr que Robotech a rajouté du dialogue, et bien souvent d’une utilité et d’un intérêt plus que discutable.

    Mais le pire c’est la narration. Dans Macross il y a une extrêmement peu de narration hormis les résumés en début d’épisode par la seiyû de Claudia LASALLE. Dans Robotech par contre ça n’arrête pas. Dès qu’il ne se passe rien à l’écran, le narrateur pointe le bout de nez. Sans arrêt. Là où Macross est parfois une série presque contemplative, nous laissant deviner en musique ou en silence les pensées des personnages et interpréter les évènements à notre guise, c’est tout le contraire dans Robotech où le narrateur arrive toujours avec ses gros sabots dans ces moments-là ou alors, la série nous rajoute en voix-off les pensées des personnages sans vraiment réfléchir à la pertinence de leur propos.

    Les dialogues qui n’ont pas été rajoutés par Robotech sont aussi souvent changés et modifiés. On est parfois simplement dans le cadre du travail d’adaptation, mais aussi régulièrement dans du texte qui n’a plus rien à voir avec le dialogue original. Mais le pire c’est qu’au-delà de modifier le scénario, des changements de dialogues se permettent aussi d’altérer la personnalité des personnages, leur développement et leur évolution. Ce n’est heureusement pas systématique… mais ça devient un vrai problème quand cela concerne les personnages principaux.

    On ne serait trouver de meilleure illustration que le personnage de Minmay, qui dans Robotech n’a rien à voir avec son équivalent dans Macross. Dans Macross, Minmay une jeune fille adorable et tout ce qu’il y a de sympathique, avec également ses défauts et qui fait parfois preuve d’immaturité mais dont les côtés attachants savent effacer ses défauts. Dans Robotech par contre, Carl MACEK l’a transformée en enfant gâtée insupportable, véritable diva qu’il devient difficile d’apprécier (même si la VF nous offre au moins une excellente interprétation de la talentueuse Joelle GUIGUI là où Reba WEST est imbuvable en VO). C’est parfois subtil, parfois non, mais difficile à ne pas remarquer.

    Un exemple typique de cette altération de la personnalité de Minmay se trouve à la fin de l’épisode de l’anniversaire de Minmay : plus tôt dans l’épisode Minmay se montre mécontente que Hikaru/Rick ait oublié son cadeau et qu’il doive à l’abandonner en urgence quand la forteresse est attaquée. Ce dernier va la voir en bas de sa fenêtre pour s’excuser en fin d’épisode. Dans Robotech quand Minmay remarque Rick de sa fenêtre elle s’empresse de lui réclamer son cadeau comme une vraie enfant gâtée sans autre considération ; alors que dans Macross elle dit à Hikaru dit qu’elle ne lui en veut pas pour son départ précipité et qu’elle comprends qu’il est soldat avec des devoirs, ne mentionnant son cadeau que lorsque Hikaru sort la boite de la médaille en demandant alors d’un air enjouée “Oh, c’est mon cadeau, tu y as pensé ?”.

    Mais au fil de la série on se rend en fait bien vite compte que Carl Macek devait détester Minmay quand on voit à quel point il a altéré le développement du triangle amoureux et. Dès l’épisode 7 Robotech nous déclare de but en blanc, et sans réelle logique, par sa narration de fin que Rick est de plus en plus attiré par Lisa et bien évidemment on va jouer dessus constamment dans le reste de la série et les dialogues non altérés entre Rick et Lisa doivent se compter sur les doigts de le main (exemple flagrant : le message codé que Rick envoie avec les loupiotes de son vaisseau à Lisa quand elle retourne sur terre qui tient presque de la déclaration d’amour dans Robotech). MACEK nous tisse donc immédiatement un lien profond entre les deux personnages alors qu’il est inexistant dans Macross où le développement de leur relation est beaucoup plus lent, marquant surtout l’apparition d’une forte amitié entre eux au fil de la première partie de la série. Le fait est que Hikaru est amoureux de Minmay et que ce n’est qu’après qu’elle lui ait dit avant la bataille contre Bodolle Zer qu’elle ne l’a toujours considéré que comme un ami que ses sentiments pour Misa vont réellement se développer dans la seconde partie, alors que dans Robotech on en est à se demander pourquoi Rick fait une déclaration à Minmay avant la bataille vu qu’il semble surtout en pincer Lisa. Rick et Lisa diffèrent aussi quelque peu de leurs homologues de Macross, même si c’est loin d’être aussi prononcé que pour Minmay.

    Mais bien sûr, en dehors des personnages l’autre changement majeur concerne le scénario et la façon dont il a été altérer avec d’une d’assurer une « continuité » avec les autres séries. Difficile de voir l’altération de la Protoculture comme autre chose qu’un changement majeur et radical vu à quel point tout l’univers de Macross repose dessus. En en faisant une forme d’énergie et cherchant à relier tout ça aux autres générations, c’est tout le background et la conception de l’univers qui changement fondamentalement.

    Mais le coup de grâce est vraiment donné par l’ambiance de deux séries, dû à la fois aux choix musicaux et aux thèmes. Si Macross ne manque pas de moment de bravoure, la série offre bien souvent une ambiance très mélancolique, parfois romantique et contemplative également, appuyant les aspects tragiques de l’histoire. En comparaison, Robotech plonge immédiatement le spectateur dans une ambiance patriotique et héroïque, appuyant en premier lieu les scènes d’actions et les combats héroïques de la Robotech Expedition Force (sic). Alors certes, Robotech n’efface pas les moments sombres et tragiques pour autant, mais le changement de ton laisse à la série un ton et un message différent.

    Et on ne saurait trouver de meilleure illustration de la différence entre Macross et Robotech que l’épisode 27, alors que Minmay entonne son ultime chant lors de la dernière bataille contre les forces de Bodolle Zer/Dolza. Dans Macross, Minmay entonne la magnifique “Ai Wa Nagareru” chanson antimilitariste et véritable hymne à la paix. Dans Robotech, Minmay nous chante “We Will Win”, chant patriotique et guerrier encourageant les troupes à se battre de tout leur cœur pour vaincre l’ennemi. Difficile de voir cette chanson (qui ironiquement est sans doute la seule chanson potable de Minmay de tout Robotech) autrement que comme une insulte à tout ce que représente et a toujours représenté Macross et résume simplement le “problème” central de Robotech vis à vis de Macross : une trahison totale de l’esprit de la série. Macross a toujours été un hymne contre la guerre – dans Robotech cet aspect est mis bien trop en retrait alors qu’il est cœur même de Macross et de ses suites.

    Et si on rajoute à cela la censure (maigre mais bien présente et qui se remarque) de pas mal de petites scènes par ci et par là… (notamment celle à connotation sexuelles comme Roy qui reluque toutes les filles qui passent) vous avez la démonstration de pourquoi Robotech n’est pas simplement une version traduite de Macross avec « quelques modifications » mais bien une nouvelle production qui n’a fait que lui voler son animation.

    Alors le but de cette analyse n’est pas de dire qu’il faut détester Robotech, libre à chacun d’apprécier ce qu’il veut et l’aspect nostalgique de la licence n’est pas à sous-estimer, mais simplement d’illustrer le massacre artistique que représente la production américaine et à quel point ces deux productions sont différentes.

    C’est donc pourquoi il faut mettre un terme à tout amalgame entre Macross et Robotech.

  • ROBOTECH

    Si nous sommes avant tout une page Macross, on ne va non plus être sectaire et bannir toute référence à son cousin d’autant qu’un peu d’historique ne fait pas de mal, surtout considérant la portée en France du nom Robotech – qui, il faut bien l’avouer, est bien plus connu que celui de Macross.

    Un petit historique pour commencer : au milieu des années ‘80s, Harmony Gold veut se lancer dans l’importation d’animes aux USA, le marché étant encore quasi inexistant outre-Atlantique à quelques exceptions près comme Gatchaman/La Bataille des Planètes. Dans ce but, ils engagent le producteur Carl MACEK qui désire sortir aux USA une série japonaise qui lui a tapé dans l’œil : The Super Dimension Fortress Macross.

    A l’origine MACEK à l’intention de sortir Macross tel quel sur le sol américain et un premier volume contenant les trois premiers épisodes sort même en VHS avec une adaptation fidèle de la série originale : c’est tout juste si quelques noms sont changés (Hikaru ICHIJÔ devenant par exemple Rick YAMADA) et qu’un nouveau générique en anglais est composé. Mais Harmony Gold est rapidement intéressé par la diffusion de la série à la télévision et surtout en syndication au vu des bénéfices de taille que ça peut rapporter. Macross se retrouve ainsi face à un problème de taille : la série ne fait que 36 épisodes alors que la syndication nécessite un minimum de 65 épisodes.

    C’est là que Carl MACEK a l’idée (qui en fera soit un génie, soit l’antéchrist – c’est selon) d’associer Macross à deux autres productions japonaise de la TATSUNOKO, The Super Dimension Cavalry Southern Cross (série faisant partie de trilogie « Super Dimension » de Tatsunoko, mais qui contrairement à Macross et Orguss n’est pas le fruit du Studio NUE) et Genesis Climber Mospeada (série du studio ARTMIC largement inspirée de Macross avec des méchas similaires et une part belle laissée à la chanson et qui a pour scénariste Sukehiro TOMITA, co-scénariste de Do You Remember Love? mais surtout futur scénariste de Macross II et Macross 7). Mais le choix plus surprenant de MACEK, c’est que plutôt de que de créer une forme d’anthologie avec trois séries vendues sous une même marque, il décide de les réécrire dans l’idée de former une grande saga spatiale sur trois générations, la légende voulant même qu’il regardait les trois séries sans le son afin de trouver des points d’accroches et écrire les dialogues des trois générations.

    Il créé ainsi des liens entre les personnages et les évènements des trois animes, va même à en changer les lieux de l’action (ainsi alors que Southern Cross se déroulait dans une lointaine colonie sur la planète Glorié, l’action de Robotech Masters est transposée sur Terre) et poussant le vice jusqu’à intégrer des scènes de Southern Cross durant le dernier arc de Macross Saga pour rendre la transition plus crédible. Pour parachever le tout, une nouvelle bande originale est composée pour les trois générations par le compositeur Ulpio MINUCCI afin d’uniformiser musicalement la série, et de nouvelles chansons en langue anglaise sont écrites pour Minmay (dans Macross) et Lancer (dans Mospeada).

    Il faut le dire le procédé, artistiquement parlant, est pour le moins discutable. Certes les Américains, tout comme les Français d’ailleurs, n’ont jamais été les derniers à faire des modifications sur les séries animées importées (merci DIC, Saban & cie) : censures, changements de noms, de musiques, parfois de points scénaristiques, mais rarement cela sera allé aussi loin que pour cette trilogie (Carl MACEK tentera d’ailleurs, sans succès, de réitérer le principe en mixant Albator 78 et la Reine du Fond des Temps, deux créations du grand Leiji MATSUMOTO, en une seule série quelque années plus tard).

    Mais il est difficile de notre point de vue francophone qui était déjà en plein boum de la Japanim’ depuis Goldorak et Albator de saisir tout l’impact de la série aux Etats-Unis. Robotech est certes culte en France mais c’est sans commune mesure avec son succès outre-Atlantique car Robotech a réellement fait l’effet d’une bombe, initiant toute une génération de kids américains à l’animation japonaise, faisant qu’elle reste encore aujourd’hui une licence chérie du public US. Le carton fut sans appel, et le succès de la série fut appuyé par celui du merchandising, entre jouets, adaptations (et histoires inédites !) sous forme de comics et d’une longue série de roman, tout avait été fait pour assurer le succès de Robotech même s’il faut reconnaître qu’il est en majeure partie dû à Macross qui reste la génération préférée du public, et pas sans raison non plus – il faut notamment reconnaître que Southern Cross est une série bien moins réussie que les deux autres productions qui l’entourent.

    Mais au-delà du carton immédiat de Robotech et de ses nombreux produits dérivés, ce qui marquera la licence sur la durée sera surtout son incapacité chronique à se prolonger (en tout cas, sous sa forme initiale de production animée) malgré son succès commercial et une demande pourtant présente du public.

    Dès le succès de la série originale, Carl MACEK et Harmony Gold ont dans l’idée de prolonger l’univers de Robotech dès que possible. La première tentative sera par la « création » d’un film associé à la série sous la houlette de Cannon Films et qui héritera du titre Robotech : The Untold Story. Après avoir envisagé d’acheter et doubler Do You Remember Love?, mais se heurtant à un refus de Harmony Gold pour d’obscures ‘raisons politiques’, MACEK se tourne alors vers une adaptation de Megazone 23, une courte série d’OAVs de la TATSUNOKO mêlant chanson et moto transformable. Hasard ou non, elle fut d’ailleurs réalisée par Noburo ISHIGURO et dessinée par Haruhiko MIKIMOTO qui avaient tout deux le même poste sur Macross. Mais des conflits avec Cannon Films (qui trouvait que la série avait ‘trop de filles’ et ‘pas assez d’action’) et la TATSUNOKO (qui refusa le plan initial de MACEK d’en faire une histoire parallèle à Macross) menèrent au final à la création d’un remontage maladroit mélangeant la série d’OAVs, des passages de Southern Cross et un fin inédite animée par la TATSUNOKO. Le résultat final ne convainc pas le distributeur (qui y voit un film trop adulte alors qu’ils visaient un public d’enfant) ni le public lors d’une sortie limitée au Texas, ce qui amène le distributeur a annuler toute sortie national. Le film n’aura d’ailleurs droit qu’à une sortie limitée dans quelques pays où il passera inaperçu et sera rapidement oublié et effacé du canon, ne voyant jamais de réédition sous quelque format et n’existant plus que sous la forme de reconstructions de fans. La majorité du public de Robotech n’ayant d’ailleurs même pas conscience ce que ce film ai jamais existé.

    Mais cet échec ne mettra pas à terme aux ambitions de Harmony Gold et de Carl MACEK qui désirent continuer l’univers de Robotech via une nouvelle série télévisée. Ce dernier avait même une vision très ambitieuse sur le long terme, imaginant des Robotech II, III, IV, V (!) sur des centaines d’épisodes, pour un final qui « bouclerait la boucle » via un imbroglio temporel ramenant au premier épisode de The Macross Saga (idée qui sera ensuite reprise en partie par la série de romans de Jack McKinney et le récent reboot de la série sous forme de comics). Mais chaque chose en son temps, la production est alors lancée en association avec la TATSUNOKO de Robotech II : The Sentinels, une série de 65 épisodes qui pourrait ainsi être diffusé immédiatement en syndication. Le concept est simple : faire une suite directe à la partie Macross qui suivra les aventures des personnages phare de la série (que tout le monde à l’époque avait déjà envie de revoir, y compris parmi les fans de Robotech) à bord du SDF-3 alors qu’ils partent à la recherche des créateurs des Zentradiens et tombent sur une nouvelle menace. On aurait pu penser que tout était là pour assurer un succès à venir… jusqu’à ce que MACEK (qui n’avait jamais produit de série animée avant) se heurte à la réalité. Les soucis de production commencent alors que les scénaristes japonais choisis par le Tatsunoko (Sukehiro TOMITA et Hiroshi OHNOGI, excusez du peu !) pensant à l’origine être engagés pour écrire une suite de Macross se retrouvent perdus par les différences entre la série originale et Robotech, amenant l’écriture à être transférée à des scénaristes américains. On ne peut pas vraiment dire non plus que la studio Japonais ait confié à la réalisation de cette nouvelle série à des pointures, le résultat offrant notamment des designs ayant bien du mal à évoquer les personnages iconiques de MIKIMOTO. Mais ce qui achèvera ce projet de série sera l’effondrement du cour du yen au milieu des années ‘80s qui mènera le sponsor principal de la série, le fabriquant de jouest Matchbox, a retiré son financement, sonnant ainsi le glas de The Sentinels. Au final tout ce qui sortira sera une unique « film » en VHS montant à la suite les trois épisodes produits par le studio Japonais accompagnés de quelques scènes de Macross et de Southern Cross. Le résultat ne convaincra pas le public que du fait de sa réalisation médiocre (accompagnée par une musique de MINUCCI bien moins inspiré que sur la série originale) même si le scénario de cette saga avortée continuera à intriguer les fans de Robotech pour les décennies à venir. Malgré tout, The Sentinels aura droit à une adaptation complète dans ses grandes lignes sous la forme de comics et du dernier arc de la série de romans (5 tomes tout de même !).

    (Pour la petite anecdote, quand Robotech II se vit doté d’une version remasterisée en DVD en 2011, elle se vit avortée des tous les flashbacks issus de Macross. Un bon rappel de l’impact du procès entre TATSUNOKO et BIG WEST en 2004. )

    Après cet échec retentissant, tant Harmony Gold que Carl MACEK se détournèrent de toute nouvelle production de Robotech, ce dernier fondant l’éditeur Streamline Picture qui continua à importer de nombreux animes sur la marché américain, permettant notamment aux USA de découvrir Akira et les films de Hayao MIYAZAKI. Robotech continua néanmoins d’exister pendant ce temps sous la forme de produits dérivés dont quelques comics et romans. Il faudra attendre la fin des années 90s pour que Harmony Gold et Carl MACEK lancent un nouveau projet : Robotech 3000.

    Convaincu par les succès relatifs de Voltron : The Third Dimension et Roughnecks : The Starship Troopers Chronicles, Harmony Gold décide de produire une série en CGI et fait appel au studio Netter Digital, connu pour son travail sur les dernières saisons de la série Babylon 5. Comme son nom le suggère, la série se passe mille ans après l’originale, afin d’éviter de s’encombrer avec la continuité jugée ‘compliquée’ de l’œuvre originale. Mais la réaction glaciale du public lorsque le projet est révélé au public par une bande annonce lors d’une convention en Juin 2000, cumulée à la faillite peu avant de Netter Digital qui s’était jamais remis financièrement de l’annulation du spin-off de Babylon 5, Crusade, amènera Harmony Gold a annuler le projet après une vague tentative de le transformer en anime traditionnel chez TATSUNOKO mais qui ne dépassera pas la réalisation de quelques concept arts alors qu’une nouvelle direction prit place au sein de Harmony Gold et qui décida de relancer Robotech dans une nouvelle direction et surtout : se passer de Carl MACEK.

    Et cette nouvelle direction aura pour le moins marquée l’histoire… vu qu’elle sera directement responsable des longs conflits de droits entre la société américaine et Big West et du blocage de Macross hors Japon. La raison en devient vite évidente : Harmony Gold veut voir les choses en grand et relancer Robotech en grande pompe – hors de question donc de voir la licence originelle venir faire de l’ombre à leurs futurs projets, d’autant que Macross II et (surtout) Macross Plus avaient fait forte impression sur le marché US la décennie passée et que BIG WEST venait tout juste d’annoncer Macross Zero.

    Exit Carl MACEK, c’est le jeune Tommy YUNE, qui s’est fait connaître sur le marché du comics durant les années ‘90s par son style très inspiré des mangas, qui devient le directeur créatif de Robotech chez Harmony Gold. La première étape de ce revival de Robotech passe par la signature d’un contrat avec l’éditeur WildStorm Productions (dont YUNE est justement un transfuge) pour la création de nouveaux comics liés à Robotech en commençant par ailleurs par une préquelle centrée sur Roy Focker… car à défaut de permettre à Macross Zero de sortir aux USA, l’éditeur n’a aucun état d’âme à surfer sur sa sortie récente. Mais le point central de ce revival sera l’annonce pour les 20 ans de Robotech d’une toute nouvelle production animée, Robotech : The Shadow Chronicles qui sortira en 2006.

    Alors que beaucoup de fans auraient voulu une nouvelle adaptation de The Sentinels, c’est au contraire une suite directe à la série originale qui est annoncée avec The Shadow Chronicles, reprenant là où s’est arrêté la série originale avec la disparition du SDF-3 de Rick Hunter et Scott Bernard partant à sa recherche. Si l’ambition initiale était de lancer une nouvelle série télévisée, le projet prend finalement la forme d’un long métrage annoncé d’emblée comme l’introduction à une nouvelle saga Robotech. On y retrouve de nombreux personnages des trois précédentes générations, ainsi que leurs voix originelles dans la mesure du possible, et on annonce même Mark Hamill dans le cast : rien que ça ! Tommy YUNE sera lui-même réalisateur du film qui sera produit par le studio Korréen DR Movie, surtout connu pour son travail de sous-traitance auprès de grosses productions japonaises et américaines. Et à l’instar de Macross Zero, le résultat sera un mélange de CG en Cell Shading pour les méchas et d’animation traditionnelle. Pour bien marquer le coup, une préquelle en comics scénarisée par YUNE est également annoncée, même si elle semble surtout servir de prétexte pour tuer tous les personnages de Macross que Harmony Gold n’a plus le droit d’utiliser en animation.

    Le résultat aura un accueil pour le moins mitigé autant auprès des critiques que des fans. La réalisation est inégale et souffre d’une 3D très visible et d’un style graphique en mode gros nichons bien loin de la série originale, un résultat qui sera loin de faire l’unanimité même si le film bénéficie d’une belle animation 2D au contraire de The Sentinels. Le scénario ne convainc pas non plus les fans, pas plus que la nouvelle menace introduite par le film. En plus de ça, les conflits de droits avec Big West se retrouve bien visibles : aucune référence à Macross Saga ou à ses évènements ne sont présentes de tout le film, Rick Hunter est le seul personnage issu de cette première génération et n’a droit qu’à une très courte apparition (et ce avec un design qui ne ressemble en rien à son modèle) et quand on nous introduit une nouvelle fille de Max et Mirya, le mot Zentradien n’est jamais prononcé. Mais malgré le tout le film est un succès commercial marqué par de bonnes ventes en DVD et les fans restent dans l’expectative d’une suite. Un second volet sous le même format, Robotech : Shadow Rising est ainsi rapidement annoncé… et n’a toujours pas donné signe de vie quinze ans plus tard.

    Et la raison plus ou moins officieuse, mais plus ou moins confirmée est simple : la vente par Harmony Gold des droits de Robotech à Warner Bros en 2007 pour la réalisation d’un film live. Un film qui n’a toujours pas été réalisé quinze ans plus tard non plus. Et de toute évidence une clause empêche Harmony Gold de réaliser une nouvelle production totalement inédite de Robotech tant que ce film n’est pas sorti. Une situation dans laquelle s’était déjà retrouvée le studio TOEI Animation suite à la vente des droits de Dragon Ball Z à 20th Century FOX à la fin des années ‘90s et qui ne s’est débloqué qu’après la sortie du tristement célèbre Dragonball Evolution. De fait dans l’incapacité de pouvoir réaliser leur suite, il ne reste plus qu’une seule solution à Harmony Gold : trouver un loophole, une faille dans le contrat.

    Et cette première faille sera la « réalisation » d’un nouveau projet, dernière idée lancée par Carl MACEK avant son décès en 2010, l’adaptation pour Robotech de l’OAV Mospeada : Love, Live, Alive une OAV musicale sortie un an après la série originale, mélangeant scène issue de la série et animation inédite sur fond des chansons de Yellow Belmont, un peu l’équivalent pour Mospeada de Macross Flashback 2012, et qui par sa nature n’avait pas intéressé la société américaine à l’époque. Harmony Gold lance ainsi la production d’une version américaine sous la houlette de Tommy YUNE, mais au lieu de se contenter de reprendre l’OAV tel quel, il est remonté avec l’ajout d’autres scènes de la série mais aussi un peu d’animation inédite servant à faire le lien entre les générations. Sorti finalement en 2013, Robotech : Love, Live, Alive restera à ce jour la dernière production animée liée à Robotech.

    La seconde tentative d’exploiter une faille, sera le lancement d’un Kickstarter en 2014 pour la création du pilote d’un projet appelé Robotech Academy et destiné à une diffusion en ligne, format à priori non couvert par le contrat avec Warner Bros. Basé sur des notes et idées laissés par Carl MACEK, c’était un projet censé se concentrer sur les enfants des héros dans la dite « Academie » en parallèle à l’histoire de The Sentinels alors que les dits enfants se retrouvaient projetés dans une région inconnue de l’espace après un saut hyperspatial accidentel suite à l’attaque surprise d’un ennemi inconnu. Un pitch d’une grande originalité donc. Mais que ce soit à cause d’un manque d’intérêt pour ce projet en particulier ou d’une baisse de popularité et d’intérêt devant un fandom vieillissant, le projet fut annulé avant la fin de son KickStarter quand il devint apparent qu’il n’atteindrait pas les 500 000$ demandé pour la réalisation du pilote. Malgré les assurances de Harmony Gold qu’ils chercheraient un autre moyen de financement en cas d’échec, le projet n’est pas réapparu depuis.

    Quant au film live ? Malgré un changement de studio, passant de Warner Bros à Sony en 2015, le projet enchaîne les scénaristes et réalisateurs qui s’y cassent les dents depuis la vente des droits, et ce malgré quelques grands noms associés comme Tobey Maguire, Lawrence Kasdan, James Wan ou même Leonard DiCaprio. C’est tout juste si le dernier réalisateur en date Andy Muchietti (It, The Flash) a mentionné que Robotech était une licence « compliquée » suggérant se dont tout le monde se doute : la difficulté (pour ne pas dire l’impossibilité) d’adapter Robotech tout en sachant qu’il leur était interdit d’utiliser quoi que ce soit en lien avec Macross.

    Ces dernières années Robotech n’a ainsi donc continué à exister que par ses produits dérivés : des jouets bien entendus, mais aussi divers jeux de plateau et surtout la sortie d’une nouvelle série de comics offrant une forme de reboot pour le moins surprenante de la série originale.

    Mais il convient de conclure en évoquant bien entendu que la situation a maintenant changé avec l’accord passé entre Harmony Gold et Big West zn 2021 pour le futur de leurs licences respectives. Accord qui définit sans ambiguïté ce que Harmony Gold peut utiliser ou non de Macross dans Robotech, mais également que Big West n’amènera aucune opposition à la réalisation du film live de Sony. De là à supposer que le géant nippon a taper du poing sur la table pour mettre tout le monde d’accord, il y a pas que nous éviterons de franchir… pour l’instant.

    Depuis les choses ont d’ailleurs commencé a bouger du côté de Robotech avec l’annonce et la sortie d’une intégrale remasterisée en HD de la série originale chez Funimation (qui appartient justement… à Sony), à la fois en Streaming et en Blu-Ray. Mais il est encore bien trop tôt pour dire si cela débloquera la situation concernant l’adaptation en live de la série, et mènera Harmony Gold a créer de nouvelles productions animées, ces derniers ayant prouvé depuis 35 ans leur absence de compétence sur le sujet.

    En France, Robotech nous est arrivée en 1987 où la série fit les grandes heures de feu-La Cinq et obtint rapidement son statut de série culte dans la mémoire du public. Cette version avait l’avantage d’être dotée d’un excellent doublage français, bien meilleur il faut le dire que le doublage américain originel, même si elle nous offrait aussi un générique chanté par Bernard Minet.

    Curieusement, la série fut très peu rediffusée et n’eut droit qu’à une rediffusion incomplète dans le Club Dorothée quelques années plus tard, qui cessa la diffusion sans explications à quelques épisodes de la fin de Macross à la frustration de nombreux fans. Il fallut attendre que l’éditeur Kazé annonce la sortie de la série en VHS en plein boom du marché vidéo en 1997 sous format unitaire… mais même ainsi l’éditeur ne dépassa pas Macross : La Saga laissant sur leur faim les fans curieux de rédécouvrir les deux autres générations. Il faudrait attendre deux ans de plus que l’éditeur Déclic Images récupèrent les droits de Robotech et sortent ainsi les trois générations directement en coffret VHS avec l’intégrale de chaque série pour un prix bien moindre que le format unitaire. Cette sortie sera suivie dans la foulée par une rediffusion complète à la télévision sur la chaîne Game One en 2001 alors que la même année l’éditeur ressortira l’intégrale en trois coffrets DVD. Par la suite les droits passeront chez TF1 Video qui rééditera la série en DVD à son tour en 2005.

    C’est aussi chez TF1 Video que sortit en 2010 Robotech : The Shadow Chronicles, à la fois en DVD et Blu-Ray. Contrairement à la version originale, on ne retrouvera par contre aucune voix de la VF d’époque.

    Quant aux autres productions estampillées Robotech elles restent à ce jour inédites en France.

  • MACROSS DELTA – PASSIONATE WALKÜRE

    Pour ne pas changer les habitudes, Macross Delta aura également droit à son adaptation cinématographique qui sortira deux ans après la fin de la série : Passionate Walküre. Et sans surprise on y retrouve tout le staff de la série télévisée, avec Shôji KAWAMORI dans le rôle de réalisateur.

    A la différence de Macross Frontier néanmoins, c’est le choix d’un film unique qui est effectué pour cette réimagination de la série. Encore que… au contraire de Frontier dont les films racontait une histoire au final différente de celle de la série, Passionate Walküre tiens plus de bête film de compilation à l’instar de Macross Plus – Movie Edition.

    Ainsi l’introduction des personnages et l’agencement des scènes diffèrent beaucoup, parfois à un degré extrême (comme la reprise de scènes dans des contexte totalement différentes avec les mêmes personnages… mais dans d’autres tenues), et le film mêle habilement plusieurs moments majeurs afin de fluidifié le récit.

    On sent que de vrais moyens ont été mis sur les scènes d’action car le film se focalise à corriger les deux principaux problèmes de la série sur le plan : la rareté des séquences d’action sous forme de Battroïd, et le nombre réduit des forces en présence lors des batailles. C’est beau et impressionnant même si on regrette que les scènes d’animation 2D inédites n’aient pas reçu le même soin, et dénotent avec le reste à cause de ça. C’est d’autant plus dommage que la série était irréprochable sur ce plan.

    Pour le reste par contre le film est fidèle à son titre et il faut dire ce qui est : il n’y en a que pour les Walküre. On apprécie le choix de développer leur background au début du film et non à la fin comme dans la série, mais la conséquence c’est que tous les autres personnages sont réduits à peau de chagrin, au point où même le triangle amoureux n’existe plus. Tout l’aspect géopolitique disparait quasi intégralement, que ce soit les manipulations de la NUNS et de la mystérieuse Fondation Epsilon ou les griefs de Windermere qui sont à peine exprimés.

    Après il faut le reconnaître, Macross Delta est une série très dense qu’il était difficile de condenser en deux heures. Passionate Walküre fait un travail habile pour un résultat haletant mais qui perd au final beaucoup de profondeur par rapport à sa version télévisée.

    De ce fait il serait difficile de considérer cette version comme une sorte de vision définitive de Macross Delta, et elle n’offre pas vraiment non plus une alternative réellement intéressante comme pouvaient le faire Do You Remember Love? ou Wings of Goodbye malgré quelques moments forts inédits, notamment concernant le triste sort d’un certain personnage.

    Au final c’est un bon moyen pour le fans de Delta et des Walküre de prolonger le plaisir, mais on préférera conseiller la série télévisé pour la découverte de son histoire.

  • MACROSS DELTA

    Il faudra attendre attendre 2016 (nonobstant comme pour Macross Frontier la diffusion d’une version incomplète du premier épisode en Décembre de l’année précédente) pour voir paraître une nouvelle série télévisée dans l’univers Macross.

    Comme depuis 2002, c’est le Studio SATELIGHT qui est à la barre et Shôji KAWAMORI garde son rôle de réalisateur en chef. Il est cette fois-ci épaulé par Kenji YASUDA (Noein, Shugo Chara) à la réalisation et Toshizo NEMOTO (Log Horizon) au scénario, ainsi que nombre de ses collaborateurs habituels. Côté musique on retrouve cette fois-ci le duo TOMISIRO et Saeko SUZUKI, déjà collaborateurs sur la série Rinne no Lagrange, auquel vient s’ajouter Mina KUBOTA (Kaleido Star).

    Prévue initialement pour durer 13 épisodes avec un film conclusif, la série finalement retravaillée sous la forme d’une saison complète de 26 épisodes.

    On a souvent exprimé que Macross repose sur le mélange entre trois éléments majeurs (méchas, musique et amour) dont le dosage variera d’une série à l’autre. Dans le cadre de Macross Delta et son choix de mettre en avant un groupe de cinq idoles dont les chansons sont le seul rempart contre le Vár, une étrange maladie qui rend les gens fous et violents – on se doute que la jauge va bien plus pencher du côté de la musique que durant Macross Frontier.

    Pour tout dire, le concept de la série n’est pas sans rappeler celui d’une autre excellente (si ! si !) série de KAWAMORI datant de 2012, AKB0048, une série de science fiction mettant en scène un groupe d’idole luttant – et ce parfois à bord de méchas – contre une société dystopique ayant banni toute forme de divertissement dans la galaxie. Si cette série a surtout fait du bruit pour son utilisation ultra marketing du groupe AKB48, difficile de ne pas y voir une série Macross qui ne dit pas son nom, et la filiation avec Macross Delta est évidente.

    Et pourtant… résumer simplement la série à son groupe d’idole serait incroyablement réducteur. Car paradoxalement à son côté pop et ses chansons à foison Macross Delta recèle d’une richesse insoupçonnée. En faisant le choix d’un conflit entre deux factions humanoïdes, Delta présente un côté géopolitique d’un niveau jamais vu avant dans Macross. Certes on est pas devant (certains) Gundam, mais pourtant la série explorera à foison le rôle de la Terre dans l’échiquier galactique et son influence sur les autres cultures et les problèmes que cela entraine, au point qu’on ne saurait qualifier les antagonistes de “méchants”. A cela s’ajoute une couche de plus dans le développement de la Protoculture et surtout une espèce d’assemblage en liant tout (ou presque) ce qui a pu venir avant, comme si chaque précédente production était une pièce du puzzle qui venait enfin se former dans Macross Delta. Et comme toujours l’action n’est pas en reste avec de formidables moment d’action aériennes comme seul Macross sait le faire – on est loin de Macross 7 où les chansons prenait totalement le pas sur les méchas.

    A côté de ça la série suit des choix de construction inhabituels pouvant rebuter, comme le fait de partir sur une première moitié très intense, pour ensuite se poser sur la seconde moitié afin d’y offrir le développement des personnages qui fait défaut à la première partie. De la même façon, la construction du triangle amoureux est assez inhabituelle, en faisant le choix d’une relation totalement à sens unique pour l’un des trois personnage loin des hésitations d’Hikaru ou d’Alto par exemple. Enfin le nombre conséquent de personnages se fait parfois au détriment de leur développement – si Macross 7 donnait l’impression d’une série de 26 épisodes étirée en 49… Macross Delta quant à elle donne plutôt l’impression du contraire. Le tout étant cumulé par le final de la série qui donne l’impression d’attendre une suite au lieu des finaux bien définitifs auxquels la licence nous a habitué.

    A côté ça on peut se demander aussi si la série n’a pas été victime de la crise financière de l’industrie des animes tant elle semble parfois en… retrait sur certains plans. Si au contraire de Macross Frontier, les séquences en animation traditionnelles ne sont pas loin de la perfection, on sent certaines limites dans l’utilisation des CG, notamment au niveau de la quasi absence de la forme Battroïd des Valkyries (les affrontement se résumant la plupart du temps à des combats entres avions) et surtout du peu de vaisseaux présents à l’écran en même temps même quand les forces en présences sont censés être gigantesques.

    Pas de quoi gâcher ce qui reste une formidable production, mais un cumul de petit détails qui entache un peu son potentiel global.

  • MACROSS FRONTIER NYAN X2 MUSIC CLIP

    Comme son nom l’indique Macross Frontier Nyan X2 Music Clip (également appelé “Nyankuri”) est une espèce de long clip musical de Macross Frontier sorti en 2010.

    Durant une quarantaine de minutes, il s’agit un peu de l’équivalent de Macross Flashback 2012 pour Frontier, avec un montage de différentes chansons de Ranka et Sheryl sur des extraits de la série et du premier film, le tout entrecoupé d’interviews fictives des deux personnages.

  • MACROSS FRONTIER – LES FILMS

    Sans réelle surprise devant le carton de la série – mais aussi pour les habitudes de Shôji KAWAMORI – une adaptation filmique de Macross Frontier sera rapidement annoncée sur les écrans japonais. Le staff de la série rempile à la différence que KAWAMORI reprend le rôle de seul réalisateur.

    La surprise de cette adaptation néanmoins, c’est que là où ce genre de procédé nous a habitué à un unique film, c’est un dyptique qui est directement annoncé pour cette nouvelle interprétation de l’histoire de Macross Frontier.

    Le premier film The False Songstress sortira en 2009, un an à peine après la fin de la série. Contrairement à Do You Remember Love? qui était une réimagination complète, ce premier film évoque en premier lieu plus celui de Macross Plus, car sa première heure est essentiellement un remontage du début de la série. On y trouve quelques différences : des changements dans la présentation et les relations de certaines personnages, l’introduction de quelques nouvelles pistes… mais on est essentiellement devant une compilation de la série… jusqu’au moment où arrive la deuxième heure où on se trouve soudainement avec de l’animation uniquement inédite (hormis l’utilisation ci et là de quelques stock shots). Néanmoins on reste globalement dans les grandes lignes de la série éponyme, mais présentée sous une forme plus dynamique et condensée.

    Puis alors vint le second film deux ans plus tard en 2011, The Wings of Goodbye. Et c’est là par contre qu’on se présente devant ce qui est essentiellement le Do You Remember Love? de Macross Frontier. Là où le premier film se présentait dans les grandes lignes comme une version condensée du début de la série, le second part de plein pieds dans une réimagination totale : scénario radicalement modifié, rôle des personnages bien différents, déroulement souvent surprenant, et ce que jusqu’au climax déviant largement ce celui de la série, et ce jusqu’à son aboutissement qui n’hésitera pas à modifier le destin de plusieurs personnages majeurs.

    Evidemment à l’instar de Do You Remember Love? beaucoup d’éléments et de concepts sont bien moins développés dans les films mais ils en demeurent une alternative indispensable tant le récit développe sa propre identité.

  • MACROSS FRONTIER

    Après Macross Zero il faudra attendre quelques années avant de revoir une nouvelle série Macross. Le 25ème anniversaire de la licence approche et Shôji KAWAMORI veut voir les choses en grand. Cela fait longtemps qu’il aimerait lancer une nouvelle série télévisée, mais conscient des limites de Macross 7, il s’y refuse tant qu’il n’estimera pas possible d’offrir une réalisation digne des OAVs sur le petit écran.

    Dans ce sens Macross Zero aura été le premier pas : après le succès de cette dernière série il décide de mettre à profit l’expérience accumulée dessus pour la création d’une nouvelle (et excellente! ) série télévisée Genesis of Aquarion. Cet anime de méchas post apocalyptique à mi-chemin entre Macross et Escaflowne lui permettra ainsi de voir si la technologie est viable pour le format télévisé. Le résultat s’avérant plus que convaincant, c’est donc par une nouvelle série que sera marquée le 25ème anniversaire de Macross, 13 ans après Macross 7.

    Le staff de l’équipe retrouvera grand nombre d’habitués des productions SATELIGHT et Shôji KAWAMORI restera le réalisateur en chef de la série. La réalisation au jour le jour sera néanmoins assurée par Yasuhito KIKUCHI qui l’a déjà assisté 2 ans plus tôt sur Aquarion et qui fut réalisateur à la fin des années ’90s du singulier The Legend of Black Heaven… une série sur un chanteur de rock dont la musique servira d’arme pour le sauver le monde d’un conflit galactique. Ca ne s’invente pas !

    Le scénario sera quant à lui signé de la main de Hiroyuki YOSHINO (Gundam SEED, Code Geass) tandis que pour le Character Design, Kawamori fait appel à du sang neuf avec Risa EBATA (AKB0048, Last Hope) et Yuîchi TAKAHASHI (FLCL, Gatchaman Crowds). Enfin on retrouvera Yôko KANNO aux musiques qui signera son retour sur la licence après Macross Plus en signant à la fois la bande originale symphonique de la série et ses chansons.

    Suite à la diffusion d’une version incomplète du pilote en Décembre 2007 afin de pouvoir signer le début de cette suite pour l’année anniversaire, la série débutera en Avril 2008 pour 25 épisodes.

    En tant que série anniversaire – mais aussi production majeure du Studio SATELIGHT – l’objectif de Macross Frontier est double : attirer un tout nouveau public qui ne connait rien de Macross, mais également créer une production qui saura plaire aux vieux fans et jouer sur leur fibre nostalgique.

    De ce fait Macross Frontier fait partie de ces productions qui ressemblent à la fois à une suite et une forme de reboot tant la structure et la construction feront souvent écho à la série originale et à ses évènements, et ce jusqu’aux archétypes des personnages principaux qui trouvent tous un écho dans les personnages de la série originale. Il en est de même pour la mise en scène et la composition des plans avec beaucoup de scènes qui ramèneront souvent à des moments mythiques de la série originale.

    Mais on ne saurait réduire Macross Frontier à un bête remake déguisé de Macross. Si le fan service et les références aux précédentes séries sont légions (à commencer par un lien plus ou moins évident avec Macross Zero), Frontier se plaît également à prendre parfois les attentes à contrepieds, notamment en emmenant les personnages dans des directions contraire à ce qu’on aurait pu penser. La série n’est pas avare non plus en éléments nouveaux, à commencer par le choix d’offrir une espèce de gros monstres biomécaniques comme ennemis, ou de centrer l’action autour d’une société militaire privée, laissant de côté quelque peu l’armée officielle de la NUNS. Autre point notable, la volonté d’avoir deux idoles au lieu d’une seule même si toutes les deux peuvent quelque part représenter une facette de la Minmay originelle et qu’elles seront bien entendu au cœur du triangle amoureux de la série.

    Car bien entendu Macross Frontier respecte scrupuleusement la pierre angulaire de la licence : Méchas, Amour et Chanson. Mais si Frontier tourne la barre un peu plus du côté chanson que la série originale, la série propose surtout un équilibre quasi parfait entre les trois éléments, avec des moments d’anthologie constants où chansons et action entrent en osmose d’une façon que seul KAWAMORI sait faire.

    La grande réussite de la série c’est que malgré son fan service constant, il est fait d’une façon non invasive qui ne laisse pas sur le carreau le nouveau venu, et la série reste probablement à l’heure actuelle le meilleur point d’entrée pour qui veut découvrir l’univers Macross.

    La diffusion de la série mènera à un très gros carton au Japon, appuyé par d’excellentes ventes de DVDs, de CDs, et de produits dérivés, et la naissance d’une toute nouvelle génération de fans de Macross.

  • MACROSS ZERO

    Débuté en 2002 pour les 20 ans de la saga, Macross Zero marquera un tournant dans l’histoire de la série. Bien que toujours réalisée par Shôji KAWAMORI (cette fois-ci seul à la barre), pour la première fois la série ne sera pas réalisée par le Studio NUE (toujours crédité comme créateur et collaborateur mais ne travaillant pas à l’animation) mais par le jeune Studio SATELIGHT dont KAWAMORI est un des directeurs exécutif, et pour lequel il vient de réaliser la première série télévisée du studio un an plus tôt : Earth Girl Arjuna. Ce sera un moment charnière pour la licence vu que SATELIGHT demeurera le studio derrière toutes les futures productions Macross, mais surtout parce que ce sera la première série à abandonner l’animation purement traditionnelle pour une technique d’animation plus moderne mélangeant 2D et CGI à foison.

    Dans le staff on retrouvera notamment Hiroshi OHNOGI (l’un des scénariste de la série originale, mais également de The Super Dimension Century Orguss et d’Arjuna) au scénario, mais surtout beaucoup de nouveaux venus comme Takuya SAITO au Character Design et Kuniaki HAISHIMA à la musique. On sent une volonté de démarquer Macross Zero des précédentes productions et de quelque part renouveller la direction artistique de la licence pour cette nouvelle ère à venir.

    Comme son nom peut le laisser entendre, Macross Zero se présente comme une préquelle à Macross, une genre très en vogue au début des années 2000s. Pour faire le lien, KAWAMORI a par ailleurs décidé de ramener le personnage de Roy FOCKER, mentor d’Hikaru dans la série originale, et situe la série un an avant celle-ci aux dernières heures de la Guerre d’Unification évoquée au cours de l’histoire originale.

    Par certains côté Macross Zero évoque une synthèse des précédentes productions car si l’ambiance ultra-réaliste des débuts rappelle immédiatement le ton de Macross Plus, le série y mêlera bien vite des éléments plus fantasmatiques de Macross 7 mais en mettant totalement de côté le ton décalé et semi-parodique de cette dernière. Et c’est probablement l’une des plus grandes forces de Macross Zero : avoir su mêler avec maestria les aspects les plus réalistes d’un Macross Plus avec les côtés semi-fantastiques de Macross 7. Néanmoins il serait réducteur de limiter Macross Zero à cela, car là encore la série se démarque de ses prédécesseurs, offrant une ambiance unique. Si Macross 7 apportait une dose qu’on pourrait qualifier de paranormal à Macross, Macross Zero lui apporte une belle dose de mysticisme (retrouvable également par le style de musique adopté) au travers l’Ile de Mayan et les légendes de ses habitants, auquel s’ajoute une évidente thématique environnemental comme dans la précédente série de KAWAMORI, Earth Girl Arjuna (à la quelle il ira même jusqu’à faire une petite référence).

    Le tout est appuyé par une réalisation exceptionnelle, avec une utilisation habile des méchas en CG permettant une mise en scène et un dynamisme que l’animation traditionnelle aurait eu bien du mal à rendre, et Macross Zero se présenta d’emblée comme l’une des références de cette technologie à l’époque.

    Le scénario est plutôt bien amené, et introduira également de nombreux éléments qui gagneront en importance dans les futures productions, appuyant l’importance des évènements de la série. Comme Macross Plus en son temps néanmoins, on émettra un léger bémol pour le dernier épisode qui nous donne l’impression… d’avoir loupé un épisode entre les OAVs 4 & 5, faisant regretter que la série n’ait pas eu un épisode de plus… ou un remontage filmique pour retravailler le montage.

    Pour toutes ces raisons néanmoins, Macross Zero demeure à ce jour une oeuvre majeure de la licence.

    Macross Zero étant arrivé à l’époque où Harmony Gold s’est “réveillé” et a lancé la production de sa suite de Robotech, The Shadow Chronicles, il fut la première victime des problèmes de droits de la licence. Ce fut aussi la dernière tentative de sortir une série Macross en occident : ADV était à l’époque en discussion avec Big West concernant une sortie sur le sol américain, et avait obtenu une permission de la part d’Harmony Gold. Mais quand le sponsor Japonais appris que l’éditeur américain avait été en contact avec Harmony Gold sur le sujet, ils mirent fin à toute négociation.

    Espérons néanmoins une sortie prochaine en occident, cette série n’ayant pas encore annoncée où que ce soit malgré le déblocage des droits.

  • MACROSS VFX 3D

    Macross VFX 3D est une série d’OAV qui devait être entièrement au CGI et animée par le célèbres studios Gonzo (qui avaient réalisé les génériques de Macross Dynamite 7). Takeshi MORI (Vandread) devait en assurer la réalisation et Shôji KAWAMORI aurait été à la supervision.

    Prévu initialement pour l’an 2000, seul un court pilote de 2 minutes aura finalement vu le jour. On ignore les raisons précises de cette annulation, même si beaucoup supposent que c’est dû à une mauvaise réception des fans lors de la présentation du pilote, qui préféraient une série en animation plus traditionnelle.

  • MACROSS DYNAMITE 7

    Devant le succès de Macross 7, Big West et le Studio NUE décident de mettre en branle une nouvelle série d’OAVs à l’occasion du 15ème anniversaire en 1997 et qui aura aussi la particularité d’être à ce jour la dernière série réalisée par le Studio NUE.

    Cette série, ce sera Macross Dynamite 7, qui nous amène un an après la fin de la série éponyme.

    Là où on pouvait penser que cette suite reprendrait éventuellement quelques éléments laissés en suspens à la fin de la série, il n’en est rien et on part au contraire dans une histoire indépendante, sorte de Moby Dick galactique au milieu duquel se trouve plongé Basara Nekki… et sa musique !

    Car évidemment, ce sera l’occasion pour les Fire Bomber de sortir un nouvel album avec tout un tas de chanson toujours aussi rock afin de ravir les fans du groupe.

    Pour le reste la grande qualité de la série vient sans nul doute de son excellente réalisation technique, avec un graphisme et une animation qui n’ont pas grand chose à envier à un épisode de Macross Plus !

    Une œuvre au final plutôt anecdotique, mais de quoi prolonger le plaisir pour les fans.

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